Promouvoir le bien-être à l’école

« C’est un peu de la haute couture que l’on fait pour chaque école, du sur mesure », résume Léone Jung, infirmière, conseillère technique du recteur et copilote du programme CAAPS.

Chaque école engagée a bénéficié d’un accompagnement adapté à son contexte et à ses besoins spécifiques. Cette approche individualisée s’appuie sur l’expertise du réseau des équipes pédagogiques et des personnels de santé scolaire.

Mme Léone Jung a chaleureusement remercié l’ensemble des partenaires : les membres du comité technique chargé des travaux d’ingénierie et du suivi de l’expérimentation, les services d’inspection qui ont permis la mise en œuvre des formations des enseignants, ainsi que les financeurs – le Régime local d’assurance maladie Alsace Moselle (RLAM AlMo) et l’ARS Grand Est – dont le soutien a été déterminant pour la réussite du projet.

Mme Léone Jung a chaleureusement remercié l’ensemble des partenaires : les membres du comité technique chargé des travaux d’ingénierie et du suivi de l’expérimentation, les services d’inspection qui ont permis la mise en œuvre des formations des enseignants, ainsi que les financeurs – le Régime local d’assurance maladie Alsace Moselle (RLAM AlMo) et l’ARS Grand Est – dont le soutien a été déterminant pour la réussite du projet.

Le premier levier du programme repose sur une dynamique de co-construction entre élèves, enseignants et partenaires éducatifs. Les conseils bien-être (CBE), réunissant élèves et adultes, ont permis de recueillir des perceptions, d’évaluer le ressenti et d’identifier les axes d’amélioration souhaités par les élèves au sein des écoles. Les projets concrets n’ont pas manqué :

• réaménagements de cours, plantations d’arbres et création de jardins d’école,
• installation de bancs de l’amitié,
• mise en place du “message clair”, une technique de prévention et de résolution de conflits,
• journées du bien-être co-organisées avec les parents et la communauté éducative sous forme d’ateliers de coopération, de gestion des émotions et d’expressions artistiques.

Le second levier de l’expérimentation visait à renforcer les compétences psychosociales (CPS) des élèves – savoir identifier ses émotions, communiquer, coopérer, gérer le stress ou résoudre un conflit. Deux sessions de formation, dans les quatre écoles engagées ont accompagné la mise en œuvre d’un parcours structuré en 6 modules et 12 séances répartis sur les deux années :

• Année 1 : le cadre, les émotions en théorie et en pratique
• Année 2 : les relations constructives, les difficultés interpersonnelles et résolution de problèmes, conscience de soi Progressivement, les enseignants sont devenus acteurs à part entière du dispositif : “L’objectif était qu’ils puissent animer eux-mêmes les séances. En année 2, la majorité des enseignants étaient autonomes”, précise Marlène GERTZ, psychologue de CAAPS.

L’évaluation, conduite par l’ORS Grand Est, a combiné approches quantitatives et qualitatives, s’appuyant notamment sur l’échelle de satisfaction globale à l’école (Guimard, Bacro et Florin, 2012). Les élèves ont également été interrogés directement par l’équipe CAAPS quant à leur vécu de la co-construction. Les résultats montrent une stabilité des indicateurs de bien-être, mais révèlent surtout des évolutions positives observées sur le terrain.

Chez les élèves :

• Enrichissement du vocabulaire du bien-être et meilleure expression des émotions.
• Amélioration des relations de groupe et de la coopération.
• Baisse de l’anxiété, plus grande sérénité et sentiment d’appartenance.
• Développement du pouvoir d’agir et d’une participation active.

Témoignages recueillis :

« J’ai appris à exprimer mes émotions, je suis plus calme maintenant. »

« Quand on parle, les autres écoutent, on se sent respecté. »

« Plus on était ensemble, plus on avait des idées. »

Chez les enseignants :

• Amélioration du climat de classe et du dialogue.
• Posture éducative recentrée sur la coopération plutôt que la sanction.
• Observation d’un mieux-être collectif : moins de tensions, plus de confiance mutuelle.
• Année 1 : 24 CBE adultes et 32 CBE élèves ont contribué à la démarche.
• Année 2 : l’approche a été allégée à la demande de l’ORS, tout en renforçant l’autonomie des écoles.
• Participation de 16 classes, 273 élèves et près d’une vingtaine d’enseignants

Forte de ces deux années d’expérimentation, l’équipe CAAPS souhaite désormais consolider ses acquis et tendre vers un programme “unique” du bien-être à l’école.

Les priorités identifiées :

1. Renforcer les compétences psychosociales en transversalité du programme, quelque soit la thématique choisie (usage des écrans, alimentation …)

2. Enrichir et étendre la démarche de co-construction de projets avec les élèves

Dans une perspective d’universalisme proportionné, ce travail concernera l’ensemble du territoire académique, avec une priorisation des zones vulnérables tels que les territoires éducatifs ruraux et les contrats locaux d’accompagnement.

La dynamique de communication et de valorisation se poursuit :

• Une vidéo teaser illustre les effets positifs du programme (voir la vidéo).
• Un article a été publié dans le magazine académique Notre académie en actions (consulter l’article).
• Les journées du bien-être continuent de fédérer les communautés éducatives autour de projets collectifs et inspirants.
• L’expérience sera partagée, par exemple dans le cadre des observatoire de la réussite éducative ou encore des instances liées à l’Ecole promotrice de santé.
• Un rapport d’évaluation sera prochainement produit par l’ORS Grand Est.

L’équipe CAAPS tient à exprimer toute sa gratitude vis-à-vis de l’ensemble des partenaires qui ont contribué à la réussite de ce projet. Leur expertise, leur écoute et leur engagement ont permis de consolider un projet novateur, ancré dans la réalité du terrain et tourné vers l’avenir.

Grâce à la mobilisation de l’équipe CAAPS et de ses partenaires, cette expérimentation marque une étape importante dans la promotion d’un environnement scolaire bienveillant, participatif et durable.

L’objectif pour les années à venir : généraliser la démarche à l’ensemble du territoire académique, tout en maintenant cet esprit de “haute couture” qui en fait toute la richesse.